20110926

Au quotidien

Nous regroupons dans cette partie tout ce qui concerne les Landseer dans leur vie au quotidien: ce chapitre est prévu pour s'étoffer au fur et à mesure. Le volet "Alimentation" a été placé volontairement dans un chapitre séparé, de même que celui sur le toilettage qui intéresse aussi bien le Landseer au quotidien qu'en expositions. 
Commençons donc par le début: "Il était une fois ... la volonté d'acquérir un Landseer" . La belle aventure commence par ... le premier paragraphe, bien entendu !

1. Quelques conseils pour choisir un chiot
2. Choisir un bon éleveur
3. Le choix du chiot et son départ de l’élevage
4. L’arrivée à la maison
5. Caractère
6. Education de base
7. En voiture
8. Le tartre: des soins au quotidien
9. Nouvelles règles pour les voyages à destination du Royaume-Uni (1er janvier 2012)
10. Etre en règle pour voyager avec son Landseer
11. Vacances avec votre Landseer
12. Les premiers soins
13. Le chien âgé
14. Mon Landseer à l'hôpital
15. Le départ d'un compagnon Landseer pour "Le Pont de l'Arc-en-ciel"
16. Le testament d'un chien

"Voyons, voyons... qu'est-ce-qu'il y a d'intéressant par ici ?"


1. Quelques conseils pour choisir un chiot

Votre décision est prise: ce sera un géant et, plus précisément, un Landseer. Mais avez-vous bien mûri votre décision ?

Votre choix ne doit pas se porter uniquement sur l’aspect physique de votre futur compagnon, mais aussi sur son caractère, les conséquences de sa taille à l’âge adulte, les activités que vous envisagez de pratiquer avec lui, etc.

Comme nous le disions, acquérir un chien n’est pas une décision que l’on prend sans l’avoir mûrement réfléchie. Elle doit être familiale car il va devenir un membre à part entière de votre foyer. Vous prenez un engagement pour 8 à 10 ans en moyenne (le Landseer ne vit malheureusement pas très vieux). Est-ce que cette race correspond à votre mode de vie ? Un grand chien demandera, en général, une approche plus technique et plus d’autorité qu’un petit chien.

Le chien est un être vivant, sensible qui, comme tel, a besoin d’amour, de sorties, de soins, de distractions. Aurez-vous suffisamment de temps à lui consacrer, de patience pour l’éduquer et accepter les bêtises qu’il pourra faire en étant chiot et les saletés qu’il pourra occasionner dans la maison (pattes sales au retour des promenades, etc.) ?

Avez-vous estimé le budget nécessaire à son entretien (alimentation, vaccins, …) ? Avez-vous pensé à la période des vacances ? Est-ce qu’il y a des personnes allergiques aux poils de chien dans votre foyer ? S’il y a d’autres animaux de compagnie chez vous, quel sera leur comportement vis-à-vis du nouveau venu ? Sachez enfin que votre responsabilité civile est engagée en cas de dégâts occasionnés par votre compagnon (vérifiez, le cas échéant, auprès de votre assureur).

Vous avez répondu positivement à toutes ces questions ? Alors, maintenant, quel sexe allez-vous choisir ?

Un mâle va marquer son territoire c’est-à-dire qu’il lèvera la patte sur vos fleurs, vos arbres, etc. Une femelle aura ses chaleurs tous les 6 mois donc des traces de sang dans la maison et le risque d’une saillie non souhaitée, sans parler des « messieurs » qui risquent de vous rendre visite, et pas forcément des Landseer ...

Quid du prix d’achat d’un chiot Landseer ?  

Sachez que les prix sont libres et à l’appréciation du vendeur. Actuellement (fin 2012), le prix moyen d’un chiot Landseer est de 1200 €.

Tout est bon pour vous ? Encore quelques petites remarques !

Quand il va arriver dans votre foyer, votre chiot Landseer sera une boule de poils qui va grandir, grandir, ... Il faudra faire très attention à sa croissance. Vous devrez l’éduquer, compte tenu de son gabarit à l’âge adulte; en effet, il faudra  lui apprendre, par exemple, à ne pas sauter sur les gens pour les saluer et leur faire des léchouilles. Vous imaginez qu’un enfant aurait vite fait de tomber, tout comme une personne âgée.

Votre véhicule devra pouvoir accueillir votre nounours et, une fois dans le coffre, plus de place pour les bagages ! Il va perdre ses poils, et c'est normal.  Il vous faudra les ramasser et, bien sûr, brosser votre patapouf blanc et noir et, vu la surface à traiter, cela prend du temps.

Tout cela ne vous dissuade pas ? Alors, la grande aventure peut commencer !

© 2012 L. Delanoë  Tous droits réservés


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2. Choisir un bon éleveur

Votre choix est maintenant bien arrêté et vous êtes prêt à franchir le pas. Il va falloir trouver LE bon éleveur qui a LA portée idéale pour vous et dans cette portée VOTRE chiot à VOUS ! Rassurez-vous, il y a beaucoup de bons éleveurs qui connaissent leur métier et sauront vous aider à choisir votre chiot.

Voici quelques conseils qui pourront être utiles pour votre démarche. Ne soyez pas trop pressés, il y en aura toujours un pour vous, au bon moment !

Qu’entend-t-on par "un bon éleveur" ?

C’est avant tout un connaisseur du Landseer. Il pourra vous en parler des heures durant, c’est sa passion. Un éleveur qui évite les questions est à rejeter. Ses chiots seront inscrits au LOF, c’est-à-dire qu’ils auront un certificat de naissance sur lequel vous trouverez toute la généalogie de votre bébé. LOF signifie « Livre des Origines Français »: oui, vous avez bien lu 'Français' car c’est le livre qui est français, les origines du chien pouvant être de multiples nationalités.

Pour posséder ce certificat de naissance, l’éleveur a déclaré la saillie, puis la naissance. La portée porte un numéro de dossier auprès de la SCC. Ce numéro commence par l’année, suivie de 6 chiffres (par exemple, 2012xxxxxx pour 2012). Ce numéro devra vous être communiqué lors de la vente. Vous devez également pouvoir voir les différentes déclarations. Si l’éleveur s’y refuse, méfiance !

L’éleveur a en général un affixe qui est le nom de son élevage. S’il n’est pas obligatoire et non garant de qualité, il permet néanmoins de savoir d’où vient un chien en lisant un pedigree et d’avoir une traçabilité de la production. Certains éleveurs possèdent des sujets qui sont détenteurs de nombreux titres et récompenses: demandez-leur de vous expliquer leur signification. A l’inverse, il y a des éleveurs ne participant pas à des expositions qui n’en ont pas. Cela ne les empêche pas de produire de beaux chiens.


L’éleveur détient les connaissances et les compétences indispensables à son activité. Ses installations doivent répondre aux normes règlementaires, notamment concernant celles relatives à la protection des animaux et de l’environnement. Il doit être titulaire de son certificat de capacité.

Un éleveur sélectionne ses géniteurs (consanguinité, couleurs, etc.) et fait pratiquer les examens de dépistage des tares héréditaires (voir chapitre « Santé »). Vous devez donc pouvoir demander à voir les résultats du dépistage de la dysplasie de la hanche et de la cystinurie, pour les examens les plus fréquents. Demandez également si les dépistages de la dysplasie des coudes, ainsi que celui de la sténose aortique sont effectués. Ces examens ne sont obligatoires que pour faire entrer un chien dans la grille de sélection (voir chapitre «Confirmation, expositions et sélection»).

Les chiots qu’il va vous proposer seront tatoués ou pucés et primo-vaccinés. Un éleveur exerce son métier par amour des chiens. Il n’hésitera pas à répondre à toutes vos questions et vous parlera passionnément de ses chiens pendant des heures. A son tour, il vous posera nombre de questions, afin de s’assurer que le choix de la race qu’il élève est compatible avec votre mode de vie. Par ailleurs, il ne refusera jamais une visite à son élevage et sera fier de vous montrer ses chiens et ses installations.

Où trouver le bon éleveur ?

Vous disposez de plusieurs possibilités:
- la SCC (Société Centrale Canine),
- le club de race (Club Français du Terre-Neuve et du Landseer),
- les expositions canines où les éleveurs exposent leurs chiens,
- la recherche sur la Toile,
- le bouche à oreille.

Nous vous conseillons de visiter plusieurs élevages, même s’ils n’ont pas de chiots disponibles de suite. Cela vous permettra de prendre contact, de voir où votre futur compagnon va être élevé et … de réfléchir !

La visite

Vous avez pris de nombreux contacts par téléphone ou au cours d’une exposition, par exemple. Rendez-vous est pris pour une visite. Surtout, ne vous précipitez pas. Il faut parfois être patient pour trouver le chiot désiré et ne pas se ruer sur la première portée venue. Il vous faudra peut-être attendre plusieurs mois la naissance d’une portée chez un éleveur sérieux.

N'hésitez pas à faire des kilomètres (plusieurs centaines si nécessaire) pour choisir votre éleveur. Au besoin, vous pouvez vous faire accompagner par une personne plus expérimentée dans le domaine canin et qui vous prodiguera ses conseils avisés.

Que faire une fois sur les lieux ? Le premier contact est très important et l’éleveur doit avoir du temps à vous consacrer: un mauvais point est à attribuer à celui qui vous accueillera en vous disant « J’ai un rendez-vous dans une demi-heure, alors dépêchons nous ! »

Regardez les abords: sont-ils propres, bien rangés ? Un coup d’œil aux locaux: constatez la propreté, l’odeur. Les chiens de l’élevage sont-ils propres ? Y a-t-il des crottes partout avec une forte odeur d’urine ? Si, si, ça existe ! On ne demande pas des toilettages d’expos mais de l’hygiène. Les chiens sont-ils dans un bon état corporel ?

Demandez à voir où sont élevés les chiots, leur box, leur parc de détente, leur zone d’éveil. Demandez à voir la mère (le père peut ne pas être à l’élevage dans le cas d’une saille extérieure). Si on refuse de vous faire voir la mère, partez ! Mais attention, la mère n’est souvent pas très jolie après une mise-bas. Elle peut avoir un peu maigri suite à l’allaitement, elle perd son poil. Tout ceci est normal et n’empêche pas de la voir.

Attention: l’éleveur peut vous refuser l’accès à la maternité. Les chiots nouveau-nés sont fragiles et les visiteurs peuvent ramener avec eux des germes pouvant leur être fatals. Néanmoins, un petit coup d’œil par la porte permet de voir où votre futur chiot est né … et le bon éleveur sera ravi de vous la faire voir.

Regardez où est situé l’élevage par rapport au domicile de l’éleveur. Sa situation peut vous donner des informations sur les stimuli que les chiots reçoivent: contact avec les humains, les autres animaux, la vie à l’extérieur. Il est aussi important de comparer les différents élevages visités. N’oubliez pas de demander à voir les papiers cités plus haut concernant les différentes déclarations faites par l’éleveur pour sa portée.

Vous vous êtes décidés, votre choix est fait ? Bravo !

NB: nous venons de parler d’un éleveur professionnel, c’est-à-dire qui fait naître plus de 2 portées par an (voir chapitre « Elevage »). Vous pouvez aussi aller voir un particulier qui ne peut avoir qu’une portée par an. Il en existe de très sérieux et vous devez appliquer les mêmes règles de visite que pour le professionnel. Sachez tout de même qu’un particulier qui travaille à l’extérieur n’a pas la même disponibilité pour ses chiots que le professionnel qui est toujours sur place.

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3. Le choix du chiot et son départ de l’élevage

C’est fait: le bon éleveur a été trouvé ! Vous avez choisi le sexe de votre futur compagnon et il va falloir maintenant le choisir dans la portée.

Deux cas se présentent:

- vous allez réserver un chiot non encore disponible car trop jeune, l’âge légal de départ d’un chiot étant de 8 semaines (l’idéal pour un Landseer est de 10 semaines),
- les chiots sont disponibles et peuvent quitter l’élevage.

Dans le premier cas, les chiots sont très jeunes et vivent encore avec leur mère. Voir celle-ci vous permettra de cerner son caractère qui n’aura pas manqué d’influencer celui des petits. La présence de la mère auprès des chiots est indispensable, car c’est elle qui leur donne l’éducation de base et qui leur inculque leurs premiers apprentissages. Comme nous l'avons dit plus haut, le père ne sera pas forcément présent si c’est un étalon extérieur à l’élevage. L’éleveur vous présentera les chiots du sexe choisi et vous pourrez voir leur robe, la répartition des taches, leur gabarit. Vous pourrez être guidés dans votre choix par l’éleveur qui vous donnera les conseils voulus: tel chiot pour les expos, celui-là plus pour autres chose, etc. Bien sûr, s’agissant de très jeunes bébés, il n’y a aucune garantie quant à leur devenir, mais vous aurez néanmoins des éléments d’appréciation pour vous guider. Une fois votre chiot choisi, vous devrez faire une réservation pour être sûr de l’avoir. Vous aurez à verser un acompte ou des arrhes (voir chapitre « Législation »).

Dans le second cas, vous allez choisir un chiot prêt à partir avec vous le jour même. Il sera correctement sevré et ne sera plus avec sa mère. Vous pouvez néanmoins demander à l’éleveur de la voir, ce qui ne vous sera pas refusé puisque c’est un éleveur sérieux. Testez les chiots selon vos propres critères (on notera qu'il existe un test, dit de Campbell, pouvant servir à cet usage). Appelez-les en vous accroupissant et en frappant dans vos mains, d’un air joyeux.  Il vaut mieux choisir le petit curieux, qui vient vers vous, plutôt que celui qui reste dans son coin. Mais attention, celui qui reste dans son coin peut être fatigué d’avoir trop joué avant votre venue… alors, prenez votre temps !

Faites « votre » premier bilan de santé. Les chiots doivent être vifs, confiants et joueurs. Leurs  ventres doivent être souples, non ballonnés. Leurs yeux doivent être clairs, sans larmoiement. Les nez doivent être humides sans couler. Le poil doit être brillant. N’oubliez pas de demander à voir les résultats des examens de dépistage des tares héréditaires effectués sur les parents (cf. chapitre « Santé »).

Vous allez maintenant finaliser votre achat et … votre rêve va se réaliser: avoir un Landseer bien à vous ! Vous aurez choisi son nom qui commence obligatoirement par une lettre pour l’année en cours (pour 2012, par exemple, c’est la lettre H). Rassurez-vous le K, Q, W, X, Y et Z ne sont pas utilisés ! Si le chiot de votre choix a déjà un nom (cas d’un achat à 8 semaines ou plus et sans réservation au préalable), l’éleveur pourra ajouter celui que vous avez choisi comme « nom d’usage », en plus de son nom officiel qui, par contre, sera le seul à apparaître sur le certificat de naissance. L’éleveur doit vous fournir un certain nombre de documents:

- Attestation de vente mentionnant: les coordonnées de l’éleveur et les vôtres, le sexe et la race du chiot, sa couleur et sa variété (poil long, court, moyen, etc.), son nom (suivi de l’affixe /nom de l’élevage), sa date de naissance, son numéro d’identification (puce ou tatouage), son numéro d’inscription au LOF ou le numéro du dossier de la déclaration de portée auprès de la SCC, le nom et n° LOF de la mère et du père, le prix de vente et le mode de règlement, la destination du chiot (compagnie, élevage, …), l’âge minimum pour sa confirmation, le nom du vétérinaire du vendeur et du vôtre, les garanties contre les vices rédhibitoires, les défauts constatés le jour de la vente qui pourraient entraîner la non-confirmation du chiot, la date de livraison, la date de la vente et les signatures de chacun des contractants.

- Carte de tatouage ou carte d’identification électronique: vérifiez que le numéro inscrit sur la carte de tatouage correspond bien au numéro tatoué à l’oreille ou à la cuisse du chiot ou, s’il est pucé, demandez à l’éleveur de lire le numéro. Il le fera volontiers pour vous faire voir où se situe la puce et ce que cela donne quand on le lit avec le lecteur.

- Certificat vétérinaire obligatoire avant cession: le vétérinaire de l’élevage le remplit au moment de la primo-vaccination et y note tout problème de santé ou défaut constaté.


- Certificat de naissance: si l’éleveur n’a pas encore reçu le certificat de naissance, il doit vous communiquer le numéro de dossier en cours à la SCC et s’engager à vous le faire parvenir dès réception.


- Document d’information (plaquette ou fascicule) donnant des conseils sur le chien (alimentation, vermifugation, entretien, éducation). Certains éleveurs y indiquent d’autres renseignements, tels que l’historique de la race, les conseils pour les premiers jours de votre chiot à la maison (lieu de couchage, propreté, etc.).


- Carnet de santé ou passeport européen (délivré uniquement par un vétérinaire): il est délivré au moment de la primo-vaccination et de l’identification du chiot. Il mentionne l’identification de l’animal (microchip ou tatouage), la description de l’animal, le nom et l’adresse de l’éleveur


Il vous sera remis également, soit un kit croquettes, soit un sac des croquettes que mange le chiot à l’élevage. Vous pourrez ainsi continuer la même alimentation ou en changer en respectant une bonne transition (voir chapitre «  Alimentation »). N’hésitez pas à poser des questions à l’éleveur sur les premiers jours de votre bébé chez vous.

Dans quelques semaines, vous allez recevoir à votre domicile la carte de puce ou de tatouage à votre nom. La SCC va transmettre le certificat de naissance de votre chiot à l’éleveur qui doit vous l’envoyer dès réception.

Un dernier conseil, sitôt votre petit protégé acheté, une visite chez votre vétérinaire s’impose, afin d’éviter qu’un litige ne survienne trop tard. Votre compagnon et vous-même(s) allez vous attacher très vite et il sera très malheureux, et vous aussi, si vous renonciez après coup.

© 2012 L. Delanoë  Tous droits réservés


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4. L’arrivée à la maison

Ça  y est ? Vous l’avez choisie, votre petite boule de poils blanche et noire qui ressemble tant à un petit nounours ! Voici quelques lignes pour vous donner un aperçu de cette arrivée qui va apporter tant de bonheur dans votre foyer.

J’aime me rappeler ces moments, lorsque nos Landseer ont emménagé à la maison. Un petit retour en arrière en quelque sorte …

Bref tour d’horizon, afin de ne rien oublier. Ne vous inquiétez pas, on oublie toujours quelque chose, même si l'on a déjà eu des chiens auparavant ...

Que nous faut-il à la maison ?

Tout d’abord, choisissez un coin tranquille (sont à exclure les endroits de passage et les chambres) pour votre nounours où il aimera se reposer et être au calme. Un chiot dort beaucoup et ne doit pas être dérangé durant son sommeil. A vous de voir  si vous voulez lui offrir une corbeille ou un autre couchage (dans ce cas, n’oubliez pas sa taille adulte: XXL).

Notre expérience nous a montré que le chiot Landseer se cherche toujours un petit coin sympathique près de sa famille: un endroit où il peut tout observer, une place bien fraîche sur le carrelage ou encore un tapis, c’est parfait. J’ai souvent essayé de préparer un matelas pour chien ou une corbeille, mais nos Landseer ont toujours préféré dormir à même le sol, sans chichis.

Au début, prévoyez un endroit où vous pourrez le laisser seul (pendant votre travail et la nuit). Il est petit et fait ses besoins souvent ... et aime bien de temps en temps faire quelques bêtises (du genre grignotage du coin de votre joli salon en cuir !). Pendant vos absences prolongées et la nuit, il sera en sécurité et vous aurez moins de nettoyage que s’il a accès à toute la maison. Petit à petit, en grandissant, vous pourrez le laisser aller partout en votre absence … il sera alors devenu un « sage » Landseer !

Les gamelles 

Nous ne regrettons pas notre décision de nourrir nos Landseer « en hauteur » dès le départ,  c’est-à-dire que nous leur avons fourni des supports pour gamelles, surélevés, afin de leur permettre de manger « debout », bien droits. De cette façon,  leurs pattes ne glissent pas de côté et ils n’ont pas une tenue « crapaud » pendant les repas. Cette bonne tenue s’impose pendant la croissance. Vous en serez récompensés quand il sera adulte. Pensez également à placer la gamelle d‘eau à un endroit facile à nettoyer car un Landseer qui boit a tendance à mettre de l’eau un peu partout … ou alors, placez une serpillière sous la gamelle !

Brosse

Une bonne brosse pour les soins quotidiens suffira au début (voir chapitre « Toilettage et laine de Landseer »). Habituer votre chiot à toutes sortes de « papouilles » vous aidera par la suite, lorsqu’il faudra vous rendre chez le vétérinaire pour les contrôles, ou en exposition par exemple. N’oubliez pas, lors de ces « papouilles »,  de contrôler la dentition. Ces petites astuces quotidiennes font déjà partie de l’éducation.

En route !

Bon, vous pouvez partir chercher votre boule de poils. Un éleveur consciencieux aura déjà effectué quelques déplacements chez le vétérinaire. Le chiot devrait déjà connaitre la voiture, à moins que le vétérinaire vienne toujours à domicile. Il y a des chiots qui n’ont aucun problème en voiture et d’autres qui, par contre,  sont malades "comme des chiens".

Pensez à demander à votre vétérinaire, au cas où, une petite pharmacie de secours avec quelques médicaments contre le mal des transports, la nausée, la diarrhée, ... Le transport dans une cage pour chien serait optimal, pour sa sécurité et la vôtre. Cependant, un chiot grandit très vite et il faudra adapter cette cage à  la taille de votre compagnon.

Un éleveur sérieux se fera un plaisir de répondre à toutes vos questions et il n’y a jamais de questions bêtes. En principe, il vous fournira tous les conseils nécessaires ainsi qu’un sac de croquettes auxquelles votre chiot est habitué, comme il a été précisé plus haut.

Ensuite, à vous de voir si vous voulez conserver le même aliment ou si vous souhaitez en changer. Toutefois, si vous changez l’alimentation de votre chiot, faites le progressivement, afin d’éviter tout problème de digestion. Tous les conseils pour cette transition alimentaire figurent dans  le chapitre "Alimentation" ("3. L’alimentation à chaque stade de la vie").

Le retour

Vous voilà donc chez vous avec votre boule de poils. Prenez garde de ne pas lui faire monter des escaliers, ce serait nocif pour ses ligaments et son ossature. Tout exercice fait de façon exagérée est à déconseiller pendant la croissance: les escaliers en font partie. De même, si votre chiot découvre votre canapé, si vous êtes d’accord pour qu’il grimpe dessus, aidez-le.

Jusqu’aux alentours des 9 mois, les Landseer sont de gros bébés patauds. Ils ont besoin de bouger, de jouer pour se dégourdir, mais, là aussi, soyez vigilant car, même s’ils grandissent à la vitesse grand V, les chiots Landseer restent fragiles durant cette phase de croissance et n’ont pas forcément besoin de longues balades.

Un autre (précieux) conseil: si vous avez beaucoup de carrelage dans votre maison, rajoutez quelques tapis, afin que votre chiot ne glisse pas dans tous les sens quand il court. Cela lui évitera des problèmes osseux ou ligamentaires.

Les premières nuits à la maison 

Votre Landseer trouverait absolument génial de pouvoir dormir tout près de vous ... Mais méfiez-vous, car toutes les habitudes, bonnes ou mauvaises, seront vite prises. Restez toujours cohérent et ne dites pas "Oui" une fois, et "Non" une autre fois pour la même chose, votre chiot ne le comprendrait pas: c’est à vous de savoir ce que vous acceptez ou non. 

La propreté 

Il faudra sortir votre « bébé » après chaque jeu, chaque sieste et chaque repas. Pensez aussi à le faire sortir s’il vient de boire. Un rythme de 3 heures au début, entre chaque sortie, est normal. Ne pas le faire sortir la nuit, car il risque de prendre de mauvaises habitudes qui peuvent perdurer à l’âge adulte, d’où l’intérêt de le faire dormir dans un endroit fermé et facile à nettoyer, comme par exemple la cuisine.        

Chaque chiot est diffèrent. Bien sûr, il y a le « crack » qui n’a besoin que de quelques jours pour être propre: un vrai champion, mais c’est rare ... En règle générale, au bout de quelques semaines, cela devrait déjà bien marcher, si vous vous donnez la peine de bien interpréter le comportement de votre toutou.

S’il met son nez par terre et qu’il cherche un « petit coin », alors emmenez-le vite dehors et mettez-le sur la pelouse. N’oubliez pas de le féliciter comme il se doit au moment où il fait ses besoins (inutile de hurler des "Bravo !", votre chiot comprendrait peut-être mal votre message et aurait peur.)

Il y a plein d'astuces à glaner pour apprendre à son chiot à devenir propre. A mon avis, il faut surtout de la patience et un bon 'feeling' avec son chiot pour bien comprendre le message lorsqu’il demande à sortir. Croyez-moi, le chiot ne fait pas exprès de faire ses besoins sur le beau tapis du salon. Si cela  devait arriver, et bien ce soit le maître qui n’a pas bien interprété les demandes de son chiot, il vous faudra nettoyer, sans trop râler, et désinfecter, pour enlever l’odeur, sinon votre chiot va revenir par là ...

Laissons donc plutôt les odeurs dans le jardin, pour bien rappeler à son chiot où sont les toilettes ... Quand votre petit nounours aura compris où il a le droit de faire ses besoins en toute tranquillité, croyez-moi, il saura vous le faire comprendre.

En été, cela semble plus facile, car les portes restent souvent ouvertes. Pensez à les fermer volontairement de temps en temps, pour apprendre à votre chiot à demander quand il veut/doit  sortir, sinon, quand l’hiver viendra, il  faudra recommencer, car il aura oublié.

Au secours ! Sauvez les chaussures !

En effet, autour des 5 mois, votre chiot va perdre ses dents de lait et, durant cette phase, il rongera bien des objets. Les souliers sont très appréciés à cet âge ...

Education

Pendant toute cette période, vous ferez de l’éducation avec votre chiot sans presque vous en rendre compte. Bien souvent, son deuxième nom sera « Non ! », mais cela va passer et vous serez vite récompensés. N’oublions pas les écoles pour chiots qui offrent la possibilité à votre petit patapouf de bien socialiser avec ses congénères, ainsi qu’avec son environnement.

Tout ce qui sera appris dans son jeune âge sera plus simple, car, si cette petite boule de poils qui fait fondre votre cœur a actuellement peut-être autour de 20 kgs, à l’âge adulte, ce poids aura au moins triplé ...

Un Landseer bien socialisé, qui a reçu une bonne éducation,  sera un partenaire à 4 pattes absolument formidable, quand on sait qu’il faut bien 3 ans avant que votre Landseer ne soit vraiment adulte aussi dans sa tête et que l’on est conscient du travail que cela prend pour en arriver là. Trop beau, un maître serein avec son Landseer bien dans son corps et dans sa tête non ?

Courage ! Ils en valent tellement la peine ...  J

© 2012 M. Deutsch  Tous droits réservés


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5. Caractère

Le Landseer est le grand chien de famille par excellence. Il adore les membres de son foyer et sait se montrer « pot de colle » et plein de patience avec les enfants. C'est un excellent gardien, protecteur de sa maisonnée mais … seulement par son aspect dissuasif. Il aboie peu, prévient de l’arrivée d’un visiteur … et va l’accueillir avec enthousiasme. Cependant, certains sujets se montrent très gardiens et ne laissent approcher personne. De caractère moins sociable, ils devront recevoir une éducation rigoureuse afin de pouvoir être contrôlés et pour éviter qu'ils deviennent agressifs.



Le Landseer est un chien attachant, calme qui demande peu d’exercice. Il ne doit pourtant pas rester enfermé. Il vous faudra le solliciter pour aller vous promener mais, une fois parti, vous aurez un compagnon de jeux ou de travail intelligent et attentif, prêt à vous suivre à l’autre bout du monde. Il est toutefois important de savoir que le Landseer est un tantinet têtu et qu’il faudra souvent répéter deux fois vos demandes. Ne vous laissez pas amadouer par ses yeux qu’il sait rendre tristes et langoureux. 

Notre molosse est un chien très sociable avec les autres animaux et les êtres humains, et montre parfois des accès de fougue qu’il faudra contrôler. Un chien de 60 kg qui vous saute dessus pour vous accueillir n’a pas le même impact qu’un toutou de 5 kg ... Rappelez-vous qu’il est un chien de travail (attelage, sauvetage, …) et qu’il est fait pour "bosser" en complicité avec son maître. Rien d’étonnant donc qu’il soit aussi proche de celui-ci.

Attention: le meilleur des chiens peut se transformer en « monstre » s’il n’a pas reçu une parfaite éducation. Même si le Landseer a un caractère facile, soyez rigoureux avec son éducation et ce, dès le départ.

© 2010 G. Messagé Tous droits réservés


"MA maison"

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6. Education de base

Votre Landseer est arrivé dans sa nouvelle maison. Il a tout à apprendre et c’est vous,  ses nouveaux maîtres, qui allez prendre en charge son éducation. Votre objectif : en faire un bon chien bien élevé, bien dans sa peau de chien, agréable au quotidien pour sa famille, mais aussi pour les autres. L’éducation de base est nécessaire pour que votre Landseer soit facile à vivre, mais aussi indispensable si vous envisagez de pratiquer une activité avec lui (attelage, travail à l’eau, agility mais aussi expositions canines).

Marche en laisse 

L'éducation de votre jeune Landseer commence dès son arrivée chez vous. Une fois qu’il aura pris ses marques, aura fait connaissance avec son nouvel environnement, vous pourrez commencer à l’éduquer. Cela commence par l’apprentissage du collier et de la laisse. Choisissez un collier adapté à sa taille, sans investir inutilement. Il va grandir très vite et vous allez devoir changer son « costume » très souvent. La marche en laisse se fera avec une laisse classique, et jamais avec une laisse à enrouleur. Vous devez pouvoir sentir le chien au bout de la laisse, sans toutefois accepter qu’il tire. Ce contact est impossible avec une laisse qui va suivre en permanence les mouvements de votre chien.

Marchez en laisse tous les jours: pas besoin de longues promenades, juste quelques minutes dans votre jardin en félicitant beaucoup et en encourageant souvent. Au début, votre chiot se transformera, soit en traîneau en s’asseyant et en refusant d’avancer, soit en kangourou en bondissant dans tous les sens. Tirez un peu sur la laisse, faites quelques pas, encouragez, récompensez. Même s’il ne fait pas grand-chose au début, il comprendra vite si vous renouvelez l’apprentissage tous les jours. N’oubliez pas de demander à votre chiot de marcher: « Nestor, marche ! ». Précédez toujours l’ordre par son nom afin d’attirer son attention: il sera ainsi prêt à vous écouter.

Les bonnes manières

Lui apprendre les bonnes manières est très important. Rappelez-vous toujours qu’il fera 60 kg ou plus à l’âge adulte et qu’il doit connaître les règles de la vie.

Repas 

Il doit manger après vous et n’a pas sa place à votre table. S’il peut rester proche de vous pendant vos repas, vous ne devez pas tolérer qu’il quémande en permanence. Habituez-le très tôt à accepter que vous lui repreniez sa gamelle. Il ne doit pas réagir, et surtout pas grogner. Un truc: reprenez la gamelle pendant qu’il mange, remuez les croquettes (ça ne sert à rien, mais lui ne le sait pas ...) et reposez la gamelle. Une caresse sur la tête sans un mot et laissez le finir son repas tranquille. Pas besoin de faire cela tous les jours mais de temps en temps pour confirmer sa bonne éducation.

Règles de vie

Elles sont simples, c'est à dire que c’est vous qui décidez. Votre chien ne doit pas faire de vous ce qu'il veut. S'il joue avec vous et vos nerfs, arrêtez-le immédiatement avec un « Non ! » retentissant. Un « Oui » est un « oui » et un « Non ! », un « non »: on ne change pas de règles sans arrêt. Il lui est interdit formellement de sauter sur vous, sauf si vous le lui demandez. Imaginez votre Landseer de 65 kg sautant sur Mamie de 80 ans pour lui dire bonjour ...

Sociabilisation

Votre chien doit voir du monde, d’autres animaux. Il doit être familiarisé très tôt avec toutes sortes de bruits. Amenez le partout avec vous, habituez le à la voiture. Plus il verra de « choses », moins il aura peur et moins il sera stressé. Ne l’enfermez pas dans un bocal …

Attention: veillez à ce qu'il n'y ait pas de longues promenades pendant sa croissance. Bien qu’il soit déjà d’un gabarit imposant, c’est encore un bébé et vous le fatiguerez inutilement, en risquant en plus de lui déformer ses aplombs et d’abîmer ses articulations (surtout les hanches et les coudes). Tout est question de mesures: vous n’allez pas en randonnée avec un enfant d’un an qui commence à marcher, alors agissez de même avec votre gros nounours.

Club d’éducation canine

C’est un excellent moyen de fournir l’éducation de base à votre chiot. Vous y apprendrez les règles élémentaires et serez conseillé en permanence par une personne qualifiée (cf. "Activités - Utilisation").

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7. En voiture


Tous les propriétaires de « nounours » ont un jour au moins connu « l’aventure » du voyage en voiture avec leur « géant ».


Comment transporter nos Landseer en voiture en toute sécurité ? Que dit la législation ?

Les directives de transport varient selon les pays en Europe. En Italie, par exemple, le chien doit être attaché s’il voyage  sur les sièges. En France, le code de la route ne dit rien de façon explicite au sujet des animaux domestiques en voiture. En effet, l’Article R412-6 du code de la route précise, entre autres,  que «Tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d'exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent. Ses possibilités de mouvement et son champ de vision ne doivent pas être réduits par le nombre ou la position des passagers, par les objets transportés ou par l'apposition d'objets non transparents sur les vitres».

Dans la plupart des pays de l’Union Européenne,  le chien est assimilé à  «une charge», tout comme un bagage, une marchandise.  Un système de sécurité approprié est prescrit par la loi  pour ce genre de transport, afin que le chien soit sans danger pour le conducteur, les passagers et les autres usagers de la route.

Les tests effectués par les organisations des clubs automobiles, en Allemagne et en Suisse, montrent que les animaux qui ne sont pas attachés efficacement dans la voiture peuvent être très dangereux lors d’un accident. On sait qu’un objet, un sac ou un gros livre posé sur la plage arrière peut, lors d’un impact, être projeté en avant et devenir un projectile mortel. En cas de choc, même à 50 km/h, un chien de 20 kg se transforme en projectile d’une tonne au moment de l’impact et, en traversant la voiture, peut  blesser grièvement le conducteur et ses passagers, sans compter les blessures souvent fatales pour notre compagnon à 4 pattes. Un Landseer, avec un poids moyen de 60 kg, se transformerait, dans la situation décrite ci-dessus,  en une masse de 3 tonnes projetée sur les passagers situés devant lui.

Les différents moyens de protection

Laisse de sécurité

Il convient de l’utiliser avec un harnais bien rembourré et de bonne qualité. D’après les tests de l’ADAC (Automobile Club Allemand), seule la fixation à deux points apporterait une meilleure sécurité. Toutefois, un harnais avec deux points de fixation sur la boucle de la ceinture de la voiture n’est pas commode pour les longs voyages, le chien n’ayant pas la possibilité de se retourner ou de se coucher. Ce genre de ceinture est obligatoire en Italie pour les chiens transportés sur les sièges. Malheureusement, les tests ont prouvé que certaines de ces  fixations se brisent  au moment du choc et  que le chien est projeté vers les sièges avant, pouvant se blesser et blesser les personnes assises devant lui. Le siège est alors complètement déformé: on imagine bien tout ce qui peut en résulter ...

Couverture antidérapante

Posée sur le siège arrière, ce type de couverture n’est pas très efficace et ne protège, ni le chien, ni les passagers. Elle est tout au plus pratique pour ne pas salir l’intérieur du véhicule.

Grille de séparation

La voiture idéale pour transporter nos gros toutous serait, par exemple, un break permettant de faire voyager le chien dans le coffre, séparé de l’habitacle par la grille de séparation. La fixation s’effectue par des blocages sécurisés. Néanmoins, en cas d’impact, il arrive que la grille se plie et tombe du côté des passagers. Votre chien peut aussi paniquer si la grille tombe sur lui et si le coffre s’ouvre après l’accident. Dans ces moments là, il ne reconnaîtra pas forcément les personnes qui lui viendraient en aide: il essaiera de protéger sa famille. Il faut donc trouver une grille très stable ou qui puisse être fixée fermement dans le coffre de la voiture, afin d’éviter toute blessure. L’idéal est de faire poser une grille conçue pour la marque de votre véhicule.

Filet de transport 

Les filets à poser soi-même sont rarement assez solides en cas d’accidents. Certaines marques de voiture ont des filets de transports intégrés, pour le transport de charge, d’animaux, … Le filet est fixé derrière le siège par deux courroies, qui ressemblent à des ceintures de sécurité et qui sont crochées au fond du coffre sur deux anneaux en métal. Il faut bien serrer les courroies afin de fixer le tout. Le haut du filet est monté sur une barre qui est fixée directement dans la paroi de la voiture.

Une anecdote: « Bon ok ! Un Landseer qui s’ennuie dans le véhicule, quand ses maîtres  sont absents, arrivera aussi à passer sur le siège arrière, malgré le filet. Notre « nounours » se glissait souvent entre le filet et la paroi. Il avait trouvé le truc et trouvait ça très rigolo de nous accueillir, assis sur les emplettes sur la banquette arrière … Nous avons fini par l’attacher dans le coffre, le temps des achats, avec une laisse souple et assez longue pour qu’il arrive à se recoucher ou se retourner selon son envie, mais pas assez longue tout de même pour faire le clown. »

Idée « gratuite » si on a une grille ou un filet de transport dans le coffre: boucler les ceintures de sécurité des sièges arrières, comme si on transportait des passagers. En cas d’accident, le siège sera également retenu par les ceintures et freinera le choc provenant du coffre.

Top du top: cage de transport fermée

Il en existe différents modèles sur le marché, adaptables à différents types de véhicules (monospace, break, berline, 4x4, …). La cage de transport protège le chien et les passagers. En cas d’accident, le chien ne peut pas s’échapper sur la route suite à la panique.

Petite astuce: vite fait, bien fait !

Si votre voiture est en panne au bord de la route le soir, ou si vous voulez tout simplement  vous promener avec votre chien à la nuit tombée, adoptez le gilet de sécurité homologué. Tout conducteur doit en posséder un dans son véhicule. Prenez en un supplémentaire dans la voiture pour votre copain chien, de taille XXL. Enfilez-le à votre Landseer comme un manteau, en passant les pattes avant dans les trous prévus pour les bras. Fermez le velcro et hop, votre chien est bien visible pour tous les conducteurs. Un petit conseil: enfilez le gilet au chien de temps en temps à la maison.  Il y sera ainsi vite habitué et ne fera pas de « manières » le jour où il en aura vraiment besoin.


Et,  bien sûr, outre les conseils de sécurité énumérés ci-dessus, pensez à vous arrêter toutes les deux heures; en effet, tout comme nous, notre Landseer a besoin de faire des pauses régulièrement pour ses besoins et pour se dégourdir les pattes.  Profitez-en pour lui donner à boire. Arrêtez vous si possible à l’écart de la route et tenez le en laisse avant de descendre de la voiture.

Surtout,  ne le laissez jamais seul dans votre voiture en plein soleil, même avec les vitres entrouvertes, car il peut décéder d’un coup de chaleur en l’espace de quelques minutes ! Si votre patapouf a le mal des transports, évitez de le faire voyager le ventre plein et demandez à votre vétérinaire une potion magique !
Bonne route !

© 2011 M. Deutsch Tous droits réservés

Pour en savoir plus: www.legifrance.gouv.fr

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8. Le tartre: des soins au quotidien

Vous câlinez votre Landseer, et la magie s’éteint car il a vraiment mauvaise haleine. Vérifiez sa santé bucco-dentaire, car il est facile de se débarrasser de la plaque dentaire, du tartre et des gingivites: des solutions simples et efficaces existent.

De la plaque au déchaussement dentaire

La salive du chien a un rôle protecteur mécanique et chimique vis-à-vis des microbes de la cavité buccale. La bouche de nos animaux de compagnie contient en effet de nombreux germes pathogènes, issus de l’environnement et du toilettage des autres parties de leur corps.
Les bactéries se développent donc et adhèrent à la surface des dents pour former une couche translucide, assez peu visible pour un profane: c’est la plaque dentaire. Elle colle solidement à l’émail de la dent et prolifère rapidement.
 

En 2 à 3 semaines, cette plaque se charge des minéraux contenus dans la salive (calcium et phosphates essentiellement). Une véritable croûte se crée petit à petit: c’est le tartre, bien visible, car de couleur jaune kaki et pouvant atteindre 2 à 3 mm d’épaisseur dans les cas les plus avancés. Les carnassières supérieures (les plus grosses des dents) sont les dents les plus fréquemment atteintes. Certaines molaires sont parfois complètement recouvertes dans les cas anciens non traités.
 

L’haleine prend alors une odeur très désagréable, ce qui constitue souvent le premier signe d’appel pour le propriétaire. Petit à petit, ces plaques et tartres s’infiltrent sous la gencive. Les tissus sont enflammés et gonflés, avec un liseré rouge violacé bien visible en bordure: c’est la gingivite. L’animal, à ce stade, peut perdre son appétit (à cause de la douleur locale).

L’os et les ligaments dentaires sont ensuite attaqués. Si vous ignorez le problème, l’infiltration peut ainsi finir par le déchaussement et la perte de la dent. Les saignements occasionnés sont une opportunité pour certaines bactéries de passer dans la circulation sanguine et d’aller s’installer sur certains organes importants (tels que le rein, les poumons, le cœur surtout, de temps à autre le foie et les articulations). Dans les cas les plus graves, les complications alors générées mettent en péril la santé du chien.

Facteurs favorisant le problème

Dans la nature, la mastication des proies, plumes, poils et le broyage fréquent des os ont une action mécanique autonettoyante. La nourriture industrielle, même si elle est excellente d’un point de vue nutritionnel et gustatif, n’offre pas systématiquement les mêmes avantages. Le manque de mastication est ainsi flagrant chez les chiens mangeant exclusivement des aliments contenus dans des boîtes (nourriture molle et collante).
 

La persistance des dents de lait favorise aussi la plaque. L’absence de dent sur une partie de la mâchoire réduit les frottements mécaniques avec les dents opposées et accélère donc le dépôt de tartre. Les animaux âgés sont plus sensibles: 85% des chiens de plus de 5 ans sont affectés. Certaines maladies (comme l’insuffisance rénale, le diabète, l’hypothyroïdie, …) favorisent beaucoup le tartre. Il y a enfin une prédisposition génétique individuelle indéniable.

Quand aller chez le vétérinaire traitant ?

Une fois le tartre présent, vous n’avez pas d’autre solution que de faire faire un bon détartrage initial (sous anesthésie générale) par le vétérinaire. Les os à mâcher et autres brosses à dents seront inefficaces pour enlever la croûte de tartre. Votre vétérinaire effectuera aussi tous les soins de réparation nécessaires sur les différentes dents, gencives pour lui redonner une bouche impeccable et repartir sur un bon pied.
 

Privilégiez ensuite une nourriture sèche (plus abrasive). La mise à disposition d’objets à mâchonner est aussi une bonne chose pour éviter l’accumulation de plaque et/ou de tartre. Sur des chiens très sensibles, l’application de dentifrice par un brossage 3 fois par semaine (si votre compagnon est coopératif, bien sûr) est la meilleure solution. Il faut souvent rechercher des pâtes polissantes et antiseptiques  qui limitent l’adhérence de l’émail (le détartrage rend la surface de l’émail plus rugueuse). A défaut de brosse, vous pouvez utiliser des doigtiers rugueux.

Les dentifrices à croquer sont faciles à utiliser, mais sont souvent avalés rapidement par le chien. Les lamelles à mâcher, imprégnées de complexes enzymatiques ou bien en peau de buffle, sont la solution la plus simple et la plus acceptée par l’animal (par le goût et le jeu). Donner un os de jarret est toujours un bon dérivatif et une bonne brosse à dents naturelle. Attention, toutefois, aux os très durs lorsque votre animal est âgé ou bien lorsque les dents sont très atteintes (risque de fractures).
 

Le pain dur est sans intérêt et les jouets mous sont déconseillés, si c’est la seule option que vous choisissez. Si le tartre revient souvent malgré tous les efforts entrepris, il convient de demander à votre vétérinaire de voir s’il n’y aurait pas une maladie sous-jacente. En cas de complication, l’administration d’antibiotiques s’avérera indispensable.

Conclusion

Le tartre est un problème très fréquent, mais facile à soigner pourvu qu’on y soit attentif. Des croquettes de bonne texture, assez fibreuses, peuvent contribuer à prévenir cette affection. Votre vétérinaire est néanmoins indispensable pour remettre à neuf la bouche avant d’envisager toute action de prévention. Quelques friandises bien adaptées favoriseront le brossage des dents.

© 2011 Husse Tous droits réservés

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9. Nouvelles règles pour les voyages à destination du Royaume-Uni (1er janvier 2012)

A partir du 1er janvier 2012, le Royaume-Uni harmonise les conditions d'entrée des carnivores domestiques sur son territoire avec celles de l'Union Européenne. 

Tous les animaux domestiques doivent être identifiés à l'aide d'un insert (puce). Ils doivent être vaccinés contre la rage (le test sérologique ne sera plus nécessaire pour les animaux en provenance de l'UE, des USA et d'Australie). La seule contrainte est le délai de 21 jours entre la vaccination contre la rage et l'entrée au Royaume-Uni. 

Le traitement contre les tiques n'est plus obligatoire mais le traitement contre l'échinococcose (Echinococcus Multilocularis) doit avoir été administré au minimum 24 h et au maximum 5 jours avant l'entrée sur le territoire du Royaume- Uni (avec un produit dont l'ingrédient actif est le Praziquantel ou un équivalent) par un vétérinaire qui mentionne le traitement dans le passeport de l'animal.

Cependant, les animaux en provenance de pays n'appartenant pas à l'UE (comme par exemple l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud) devront, après vaccination contre la rage, subir un test sanguin et attendre 3 mois avant leur entrée au Royaume-Uni. 

Source: Société Centrale Canine

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10. Etre en règle pour voyager avec son Landseer

Le site de la Société Centrale Canine nous renseigne sur les règles pour bien voyager. On trouvera les instructions suivantes sur www.scc.asso.fr (rubrique «documents») ainsi que le texte de loi s’y rapportant.

Depuis le 3 juillet 2004, les conditions relatives aux déplacements des animaux de compagnie sont harmonisées dans le cadre des dispositions du règlement (CE) 998/2003 du Parlement Européen et du Conseil du 26 mai 2003. Il établit les conditions de police sanitaire applicables aux déplacements d’animaux de compagnie entre les États membres et en provenance de pays tiers.
Les propriétaires d’animaux de compagnie voyageant dans l’UE doivent contacter leur vétérinaire afin de faire remplir les documents nécessaires. Des dispositions particulières s’appliquent aux propriétaires d’animaux de compagnie originaires de pays tiers.
Depuis le 1er janvier 2009, le passeport est devenu le seul document officiel attestant de la vaccination antirabique.

Le passeport pour animaux domestiques constitue un document vétérinaire, et est donc délivré exclusivement par ce dernier. Il fournit la preuve que l’animal a bien été vacciné contre la rage et qu’il est bien identifié par une puce électronique (ou un tatouage pendant une période transitoire de 8 ans).

Grâce à ce seul document, les animaux domestiques peuvent donc être emmenés dans tous les États membres, à l’exception de l’Irlande, de Malte, de la Suède et du Royaume-Uni pour lesquels un titrage d’anticorps est également requis. La Commission précise que ce passeport peut également contenir des renseignements concernant d’autres vaccinations, y compris celles qui ne sont pas exigées par la loi, ainsi que des informations relatives aux antécédents médicaux de l’animal.

Règles générales

Pour voyager avec des chiens à l’intérieur de la Communauté Européenne, les règles générales suivantes sont applicables depuis le 3 juillet 2004: un passeport, une identification obligatoire et une vaccination contre la rage. Pour certains pays, un traitement supplémentaire contre les vers et/ou les tiques est exigé.

Le passeport

Les chiens doivent disposer d’un passeport. Le modèle de ce passeport est le même pour tous les pays qui sont membres de la Communauté Européenne et remplace tous les passeports et documents semblables utilisés jusqu’à présent.

Il mentionne:
- l’identification de l’animal (microchip ou tatouage),
- la description de l’animal,
- le nom et l’adresse du propriétaire.

Il est délivré au moment de l’identification de l’animal ou au moment de la vaccination contre la rage. Cette vaccination ne peut seulement avoir lieu qu’après contrôle de l’identification de l’animal.

Identification 

Les propriétaires qui veulent emmener leur chien en voyage sont obligés, si ce n’est pas encore le cas, de faire identifier leur animal:
- le transpondeur électronique (microchip) est utilisé et implanté en sous-cutané par le vétérinaire;
- le tatouage est encore provisoirement autorisé comme moyen d’identification (excepté pour les animaux qui voyagent à destination du Royaume-Uni, de l’Irlande ou de la Suède pour lesquels le transpondeur est obligatoire); il ne sera plus accepté, en tant que moyen d’identification, à partir du 3 juillet 2011, date à laquelle le transpondeur sera l’unique moyen d’identification autorisé pour voyager à l’intérieur de la Communauté Européenne.

Vaccination contre la rage

Les chiens doivent être vaccinés contre la rage à partir de 3 mois.
Attention: si vous voyagez à destination d’un pays qui ne fait pas partie de la liste EG 592/2004 et si vous revenez en France, un test sanguin tel que décrit au point II 4° doit être réalisé avant le départ !

Le vétérinaire indique la date de vaccination dans le passeport après avoir contrôlé l’identification de l’animal. La reconnaissance de la validité de la vaccination contre la rage varie selon le protocole en vigueur dans l’Etat membre dans lequel a été pratiquée celle-ci, conformément aux recommandations du laboratoire de fabrication, avec un vaccin inactivé d’au moins une unité antigénique par dose (norme OMS).

Dans le cas des rappels, la périodicité doit être celle reconnue par l’Etat membre dans lequel ils ont été réalisés. La durée de validité de la vaccination dépend donc du vaccin utilisé et du pays dans lequel celle-ci a été pratiquée et peut donc être supérieure à un an.

Règles particulières 

Animaux âgés de moins de 3 mois: tout voyage avec un animal âgé de moins de trois mois est soumis à information auprès du pays de destination pour savoir si ce pays l’autorise.

Voyages à destination du Royaume-Uni, de l’Irlande, de la Suède ou de la Finlande: ces pays appliquent désormais la législation de l’Union Européenne. Un traitement contre les vers plats est cependant exigé et doit être réalisé entre 24 et 120 heures avant l’entrée sur leur territoire. Ce traitement doit être attesté par le vétérinaire.

Voyages à destination d’un pays qui ne fait pas partie de la Communauté européenne: les conditions sont fixées par le pays de destination. S’il persiste des imprécisions au sujet des conditions exactes, il faut s’informer auprès du consulat ou de l’ambassade du pays concerné.

Retour dans la Communauté Européenne après un voyage à destination d’un pays non membre de la CE et qui ne figure pas sur la liste établie par la CE: la liste provisoire est fixée dans le règlement (EC) n° 592/2004 du 30 mars 2004 de la Commission. Si on veut revenir rapidement après un voyage à destination d’un pays qui ne figure pas sur cette liste, il faut alors faire réaliser un test sanguin sur son chien avant de partir. Ce test sanguin doit être réalisé au moins 30 jours après la vaccination. L’examen de l’échantillon sanguin doit être réalisé par un laboratoire agréé.

Voyager vers la France à partir d’un pays non membre de la CE: les animaux doivent être accompagnés d’un certificat individuel dont le modèle a été fixé au niveau européen (Décision 2004/203/CE – rectificatif 17/04/2004). Ce certificat reste valable 4 mois à compter de la date de signature du certificat. Les exigences sanitaires diffèrent suivant le pays de provenance.

Pour la France, seule la vaccination contre la rage est exigée (pas d’examen sanguin) pour les pays qui figurent sur la liste européenne (voir liste en annexe). Pour les autres pays, un examen sanguin supplémentaire est exigé et doit être réalisé 30 jours après la vaccination et 3 mois avant l’arrivée en France. Ce test doit être fait dans un laboratoire agréé. La liste des laboratoires agréés par l’Union Européenne peut être consultée à l’adresse suivante: eur-lex.europa.eu/LexUriServ...):fr:HTML

Le résultat du titrage sérique sera valide durant toute la vie de l’animal, sous réserve que la vaccination contre la rage soit constamment maintenue en cours de validité (rappels de vaccination effectués dans les délais requis).

Quand est délivré le passeport ? 

Pour les animaux qui ne sont pas encore identifiés, l’identificateur délivrera le passeport au moment de l’identification. Pour les animaux déjà identifiés qui ne sont pas encore vaccinés ou pour lesquels la durée de validité de l’attestation du vaccin est dépassée, le vétérinaire délivrera le passeport au moment de la première vaccination suivante, après avoir vacciné et contrôlé l’identification de l’animal.

Problème de documents 

Si les papiers de l’animal de compagnie ne sont pas en ordre, l’animal peut faire l’objet d’une saisie. Les conséquences peuvent être les suivantes:
- l’animal est placé en quarantaine jusqu’à ce qu’il satisfasse aux exigences sanitaires,
- l’animal est renvoyé dans son pays de provenance.
- si la quarantaine ou le renvoi de l’animal ne figurent pas parmi les options, on peut dans un cas extrême pratiquer l’euthanasie de l’animal. Tous les frais supplémentaires sont à charge du propriétaire de l’animal.


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11. Vacances avec votre Landseer


Le départ en vacances est l’occasion de faire le point sur l’état de santé de votre Landseer et de minimiser le stress du changement d’habitudes. 

Au niveau santé

C’est le moment de mettre à jour les vaccins pour bien protéger l’animal des nouveaux congénères qu’il est susceptible de rencontrer: il faut bien prévoir quelques semaines avant le départ de façon à ce que le (ou les) vaccin(s) ai(en)t fait pleinement leur effet (développement complet de la réponse immunitaire). Attention, si vous allez en camping, dans les DOM-TOM, en Corse, la vaccination contre la rage est obligatoire. Renseignez vous toujours avant le départ ! Si ce n’est déjà fait (la meilleure période pour ça est située en Avril), c’est le moment de protéger votre compagnon contre les risques de puces et de tiques avec un spray anti-puce et anti-tique ou une pipette plus pratique pour la fourrure de votre Landseer. Sauf infestation manifeste par des vers, inutile de vermifuger l’animal car il risque des infestations pendant son voyage: il est préférable de le faire au retour des vacances. 

Attention lors des ballades sous les pinèdes et autres endroits de ce type, car les chenilles processionnaires prolifèrent et peuvent provoquer des dommages sérieux (urticaires, ...) sur la truffe des chiens (renseignez vous sur la zone ou regardez dans les pins, on voit très bien les grosses boules de soie). Les animaux à pelage clair sont sensibles aux rayons solaires: en cas d’ulcération naissante, il faut consulter le vétérinaire car les risques de cancérisation ne sont pas négligeables.

Au niveau alimentation

Votre Landseer va être stressé par le voyage ou la mise en pension. En cas de voyage, il faut penser à l’abreuver régulièrement pendant le déplacement. Il vaut mieux le mettre à jeun avant le départ pour limiter les inconvénients du vomissement. A l’arrivée, il est classique que l’animal veuille explorer et marquer son passage dans le nouveau domaine: il faut le laisser faire en l’accompagnant pour minimiser les stress territoriaux (nouvelles odeurs, etc.). Il faut lui donner son jouet favori ou un os à mâcher pour l’occuper. Il est normal qu’il perde un peu l’appétit pendant un ou deux jours à l’arrivée.

En cas de mise en pension, contrairement à ce qu’on pourrait penser, certains préconisent de ne pas donner l’aliment habituel car le chien va associer dans sa tête le stress de la pension avec l’aliment: il peut le refuser par la suite ! Il faut par contre donner son coussin habituel ou ses jouets pour le rassurer et lui donner un dérivatif. 

Au niveau logistique

Si votre Landseer est malade en voiture, il faut donner un anti-nauséeux au moins une heure avant et conduire sans à-coup. Pensez à une grille ou un filet de protection ! (gros risque d’accident si l’animal se ballade partout dans l’habitacle, voir paragraphe  « En voiture », chapitre « Au quotidien »). Pensez à l’attacher avant d’ouvrir les portières pour éviter les fugues. Il faut laisser de l’eau et ouvrir les vitres si vous devez le laisser dans la voiture en plein soleil. Il ne faudra jamais le laisser plus de 10 mn si la température dépasse les 30°C. Les risques mortels de congestion cérébrale sont avérés ! En cas de grosse canicule, aspergez le corps, tout au moins la tête. Arrêtez-vous toutes les 2 heures pour la pause pipi et pour vous reposer !

Il ne faut pas non plus laisser le chien regarder le paysage, toutes oreilles et tout poil dans le vent: les otites par le froid et les conjonctivites se produisent chaque année ! Bonjour les vacances lorsqu’il faut traiter ! La laisse est indispensable. Il faut éviter les laisses rétractables qui ne permettent pas d’éduquer le chien à marcher en laisse et qui ne sont pas toujours civiques lorsque qu’il y a des promeneurs ou d’autres chiens ! Le chien doit comprendre que la distance autorisée est limitée et constante ! Il est civique de respecter les interdictions de plage car les crottes peuvent transmettre des ascaris aux jeunes enfants qui jouent dans le sable avec leurs mains ! 

Au retour 

Si vous revenez d’un pays étranger (africain en particulier), ne jouez pas avec le diable en ramenant un petit compagnon: les risques sanitaires sont importants (la rage est mortelle pour l’homme et vous n’aurez aucun recours en cas de problème). Si votre chien est entré en contact avec un animal errant ou a été mordu, il est nécessaire de consulter un vétérinaire. C’est aussi le moment de vermifuger pour le débarrasser de toute nouvelle infestation ! Laissez le re-découvrir son environnement et marquer son territoire.

Bonne vacances !

© 2012 Husse Tous droits réservés


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12. Les premiers soins

Les vacances approchent et vous ne serez peut-être pas dans votre environnement habituel. Sachez réagir pour les gros pépins, ou le strict nécessaire à savoir.

Plaies

La cicatrisation se fait en 3 étapes. A la suite d’une blessure, la plaie évolue en 3 phases.
• Phase d’inflammation: les tissus s’épaississent en se gorgeant de sang (pour augmenter la concentration en cellules de défense et de coagulant); cela prend 6 bonnes heures.
• Phase de nettoyage: la plaie se creuse car les globules blancs nettoient tout.
• Phase d’épithélisation: un tissu blanc de cellules vient recouvrir et fermer la plaie de la marge vers le centre (0,2 mm par jour); plus les lèvres sont rapprochées, plus la fermeture est rapide - en chirurgie, une plaie est refermée en 8 à 10 jours car elles sont rendues jointives par la suture.
• Phase de fibrose: elle peut intervenir, en particulier si la plaie est sollicitée par de petits mouvements; un bourrelet élastique ou une trace blanche se forme - à cette étape, la fermeture est bien solide, mais la cicatrice n’est pas forcément esthétique.

Les précautions à prendre sont aussi simples:
• Couper les poils délicatement tout autour de la plaie pour faciliter la cicatrisation: pas d’infections et pas de corps étrangers entre les lèvres de la plaie - ne pas raser pour éviter des saignements supplémentaires ou une irritation qui viendrait compliquer le tableau.
• Nettoyer ensuite doucement en trempant la patte ou en appliquant une compresse imbibée de solution iodée (pas d’alcool qui brûle les tissus) - arroser avec une seringue (sans aiguille) peut être efficace.
• Utiliser des compresses qui n’adhèrent pas à la plaie.
• Surveiller l’état général de votre compagnon: tout signe d’abattement ou d’inappétence peut indiquer le démarrage d’une infection.
• Changer les pansements tous les jours ou tous les 2 jours.

Dilatation/torsion de l’estomac (voir également au chapitre « Santé »)

Elle survient souvent chez des chiens de grande taille ayant pris un repas avant une activité soutenue (course, chasse, …). Le ventre gonfle, l’abdomen sonne comme un ballon; l’animal est en état de choc et meurt en quelques heures.

Le gonflement empêche l’animal de respirer: en cas d’extrême urgence et si le vétérinaire est difficile à contacter, il faut trocarder avec une aiguille creuse (type hypodermique), à l’endroit le plus déformé. Il ne faudra le faire que si l’animal asphyxie. La décompression partielle vous donnera le temps d’aller chez le véto le plus proche car un traitement de choc s’impose.

Envenimations

On parle ici des morsures de vipères, des piqûres de chenilles processionnaires, etc. Les zones atteintes sont liées au mode d’exploration: truffe, lèvres, ...
• Serpent: 2 trous de crocs - gonflement dur et douloureux qui se nécrose (destruction de tissus, plaie qui se noircit et s’ouvre).
• Abeille, guêpe: oedème à l’endroit de la piqûre - le choc allergique est possible.
• Chenille: l’animal salive, la face gonfle, la langue se nécrose - calmez votre compagnon; les morsures de vipère ne sont pas nécessairement très dangereuses chez le chien - vous pouvez appliquer des glaçons sur la zone douloureuse.

Coups de chaleur

En cas de chaleur lourde et humide sans ventilation dans un endroit confiné (cas typique de l’oubli dans une voiture sur un parking très ensoleillé), votre Landseer peut présenter une déshydratation, suivie d’une congestion cérébrale mortelle.

Plongez le en hyperthermie dans de l’eau à 35°C-39°C par séance de 10 mn. N'utilisez surtout pas d’eau glacée. Vous pouvez éventuellement utiliser des pains de glace sous les aisselles ou les coudes, ou bien arroser avec une eau à 20°C. Faire cesser l’opération dès que la température rectale est revenue à 39°C. Par précaution, faites examiner le chien par un véto plus proche tout en le ventilant.

Brûlures

En cas de brûlure par un liquide bouillant, des braises, le contact d’un moteur brûlant,  etc., la peau est plus ou moins affectée dans sa profondeur. Si c’est superficiel, la circulation sanguine peut reprendre en 48h et la cicatrisation sera facile. Si par contre, le derme est atteint, la zone va rester morte et les infections vont se surajouter. Il faut refroidir le plus vite possible par de l’eau (les cellules continuent de brûler après exposition). Il faut ensuite désinfecter avec un produit iodé. Si plus de 15% de votre chien est touché, il faut prévoir un traitement d’appoint chez un vétérinaire; si plus de 30% sont brûlés, la mort à terme est probable. Malheureusement, les poils masquent souvent les vrais dégâts.

Dans certains cas, agir sans savoir est pire que tout: ce sont les cas de convulsions, de corps étranger dans l’oeil, les fractures ou luxations, les intoxications, les occlusions intestinales, les accidents de voiture.

Ne tentez rien et concentrez-vous à mémoriser ce qui s’est passé pour le raconter ensuite au vétérinaire de service le plus proche.

© 2012 Husse Tous droits réservés


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13. Le chien âgé

Le processus de vieillissement est normal chez tout être vivant. Il correspond au vieillissement naturel des tissus et de l’organisme. Ce n’est donc pas une maladie.

Les maîtres ont parfois du mal à prendre conscience que leur Landseer vieillit, mais c’est malheureusement inéluctable. En vieillissant, le Landseer devient plus fragile et n’est pas à l’abri des ennuis de santé dus à son âge. La période à laquelle débute le vieillissement d'un chien est liée à son gabarit. Il est communément fait mention de trois catégories: les petits chiens (poids < 15 kg), les chiens de format moyen (poids compris entre 15 et 40 kg) et les chiens de grande taille (poids › 40 kg). Les chiens de grande taille comme nos Landseer ont une espérance de vie moindre que celle des petites et moyennes races.

7 ans est l’âge à partir duquel on considère qu’un Landseer est âgé, c’est-à-dire qu’il a atteint le seuil de sénescence. Ce n’est bien sûr qu’un âge approximatif, qui varie en fonction du patrimoine génétique du chien, des soins apportés y compris durant sa phase de croissance et de maturité, de son alimentation, de ses antécédents médicaux  et de son mode de vie. Il n’est pas rare de voir des Landseer ayant dépassé cet âge théorique en pleine forme et ne présentant pas encore de signes de ce vieillissement naturel. D’ailleurs, quels sont-ils, ces signes ?

Certains changements sont plus perceptibles que d’autres aux yeux des maîtres, tels que ceux liés au comportement ou à l’aspect physique.

Au niveau du comportement, on constate notamment:
qu’il est moins dynamique,
- que ses réflexes diminuent,
- qu’il a moins d’appétit,
- qu’il dort davantage,
- qu’il hésite à prendre les escaliers,
- qu’il joue moins,
qu’il a du mal à se lever,
- qu’il entend et voit moins bien (il ne réagit pas à l’appel de son nom, par ex, ou ne reconnaît pas son milieu de vie habituel),
- qu’il marche moins vite lors des promenades,
- qu’il a parfois de l’agressivité (ce peut-être dû à la douleur, la peur s’il est surpris, …)

Certains signes doivent vous amener à consulter, tels que les variations d’humeur, la confusion, la désorientation, la perte des acquis comportementaux, les troubles du sommeil, les allées et venues la nuit, …

Concernant l’aspect physique, on peut observer:
-       qu’il a tendance à grossir (du fait d’une activité ralentie et qu’il mobilise moins bien ses lipides) - attention alors à l’obésité qui aggraverait certaines pathologies,
-     qu’il y a du tartre sur ses dents, que celles-ci sont usées ou manquantes car elles sont tombées,
-      qu’il a des problèmes de gencives,
-     que le centre de ses yeux blanchit.

A cette étape de sa vie, il est très important de lui donner une alimentation adaptée aux seniors (voir chapitre « Alimentation »), à moins qu’il n’ait déjà une alimentation prescrite par le vétérinaire,  pour une pathologie spécifique.  

Chez le chien âgé, des changements se produisent au niveau anatomique, psychologique, physiologique, fonctionnel et comportemental. Votre Landseer sera moins résistant au froid ou à la chaleur. Il digérera moins bien ses repas, ses os vont se déminéraliser, etc.

De plus, comme pour chez l’être humain, la vieillesse de nos compagnons entraîne des maladies spécifiques, dont certaines peuvent avoir de graves répercussions sur votre animal. Il convient donc de surveiller attentivement la santé de votre nounours, car un dépistage précoce de ces maladies, ainsi que la mise en place rapide d’une thérapeutique  appropriée, permettront de freiner leur évolution, de préserver son bien-être et d’accroître sa longévité.

Nous ne citerons, ci-après, que quelques maladies et leurs principaux symptômes. Ce n’est pas parce que votre chien présente l’un de ces symptômes qu’il a la maladie en question. Des symptômes identiques (boire beaucoup, uriner abondamment, perdre l’appétit) peuvent être présents dans différentes maladies. C’est à vous, au moindre soupçon, de consulter le vétérinaire qui, seul, pourra poser un diagnostic.


Tartre

Le tartre non traité à temps peut engendrer nombre de problèmes plus ou moins graves. L’infection des gencives (d’où une mauvaise haleine) puis le déchaussement des dents,  peuvent être la porte ouverte à des germes qui entraîneront des affections pulmonaires, cardiaques, rénales ou articulaires.

A titre préventif, outre une alimentation sèche, nous vous conseillons de lui brosser régulièrement les dents et de lui donner des friandises à mâcher. Quant au traitement de ce tartre, ce sera un détartrage aux ultrasons chez le vétérinaire (voir chapitre «Au quotidien»).

Cataracte

L'opacité progressive du cristallin (partie de l’œil en forme de lentille faisant converger les rayons lumineux vers la rétine) provoque une vision affaiblie, voire la cécité. Au début de la maladie, la pupille de votre chien présente des reflets bleutés (il voit moins bien) puis blanchit (il ne voit plus) au fur et à mesure de l’évolution de la maladie. Votre chien s’adapte plus difficilement aux changements de luminosité. Sa démarche devient hésitante et il se cogne contre des obstacles se trouvant sur son passage. Il est d’autant plus gêné s’il se trouve dans un environnement qui ne lui est pas familier.

Arthrose

Il s’agit d’une dégénérescence progressive des cartilages, associée à la formation d’excroissances osseuses (appelées chez l’homme becs de perroquets) autour de l’articulation.  Votre chien ressent une douleur à froid (au réveil, au lever). Il a du mal à se mouvoir, boitille et refuse de grimper les escaliers. Dans ce cas, il faut veiller à ce que votre chien ne soit pas en surpoids, ce qui est un facteur aggravant, car ses articulations sont davantage sollicitées. Voyez avec le vétérinaire quel traitement lui donner pour soulager aux mieux la douleur (voir  chapitre « Santé »).

Insuffisance cardiaque

Votre chien est fatigué, s’essouffle rapidement lorsqu’il fait un effort, tousse, perd l’appétit, et son ventre est gonflé. En fait, son cœur se fatigue et il a de plus en plus de mal à répondre aux besoins métaboliques des organes.

Insuffisance rénale chronique

C’est une maladie qui se développe sournoisement. Les premiers symptômes constatés par les maîtres sont que le chien boit et urine beaucoup. Il faut consulter le vétérinaire dans les meilleurs délais. Le pronostic dépendra de la rapidité du traitement mis en place et, bien sûr, des lésions rénales constatées. A un stade plus avancé de la maladie, votre compagnon est anémié, se déshydrate, perd l’appétit. Il a une mauvaise haleine, des lésions buccales et une diarrhée chronique.

Ces symptômes varient selon le stade de la maladie. L'insuffisance rénale chronique est  irréversible: elle se manifeste lorsque plus de 75% des néphrons (unité fonctionnelle rénale composée d’un glomérule et d’un tubule) n’existent plus. Le rein épure le sang de l’organisme et maintient à celui-ci son équilibre hydrominéral. Il résorbe les substances utiles à l’organisme et rejette celles qui ne le sont pas. Dans l’insuffisance rénale chronique, il ne joue plus ce rôle essentiel (le rein possède d’autres fonctions dans l’organisme),  qui consiste à éliminer les toxines du sang. Votre compagnon risque alors de s’intoxiquer par ses propres déchets.

NB: à l’inverse, l’insuffisance rénale aigüe touche le chien quel que soit son âge, mais cette maladie est transitoire et réversible, à condition d’intervenir à temps.

Tumeur

C’est une augmentation de volume d’un tissu ou d’un organe, suite à la multiplication anarchique et illimitée de ses cellules. Les tumeurs sont fréquentes chez nos chiens âgés (notamment les tumeurs mammaires chez les chiennes, la prostate chez les chiens). Une tumeur est soit bénigne (kyste, verrue), soit maligne lorsqu’il s’agit d’un cancer.

Prostate (chez les mâles)

C’est un organe indispensable à la production du sperme. Chez les chiens âgés, les affections de la prostate sont fréquentes, hormis chez les mâles castrés avant la fin de la puberté, qui sont beaucoup moins touchés,  car l’ablation des testicules représente le meilleur traitement préventif.

Voici quelques symptômes qui peuvent vous faire penser à une maladie prostatique: votre patapouf a du mal à uriner, a du sang dans les urines, perd du sang par le pénis, ses matières fécales sont d’un plus petit diamètre. Il peut aussi être constipé, à force de se retenir de faire, suite aux douleurs que cela engendre, le volume de la prostate compressant le rectum. Il peut également avoir le dos voûté, ainsi qu’une raideur au niveau du train arrière, liée là aussi à la douleur. Enfin, il y a altération de l’état général. A terme, votre mâle entier devient stérile.

Diabète

C’est un dysfonctionnement du métabolisme du sucre dans le sang qui entraîne une hyperglycémie (élévation du taux de glucose dans le sang).  Votre nounours boit beaucoup, urine abondamment. Il a toujours faim et maigrit malgré tout. Une syncope peut survenir, pouvant entraîner un coma.

Incontinence urinaire

Votre chien n’a plus le contrôle de ses sphincters. De ce fait, il devient incontinent, c’est-à-dire qu’il ne peut pas se retenir d’uriner. Cela peut arriver à n’importe quel moment, y compris pendant son sommeil. Il ne s’en rend pas compte, ce n’est donc pas de sa faute.

Conclusion 

Vous lui avez inculqué son éducation de chiot, vous avez partagé plein de moments intenses au cours de sa maturité, maintenant vous allez l’aider à vivre le plus sereinement possible sa vieillesse.

Il va falloir adapter les activités que vous faisiez ensemble. Ce n’est pas parce qu’il vieillit qu’il ne doit plus avoir de stimulations.  Aménagez les promenades (durée, difficulté). Ne supprimez pas l’exercice physique, mais faites lui faire des activités qu’il aime et qui sont en rapport avec son état physique. Il demandera peut-être à sortir plus souvent pour faire ses besoins. Peut-être même qu’il lui arrivera de s’oublier à la maison. Ne vous fâchez pas. Soyez patient avec lui.

S’il a des problèmes de vue, évitez de chambouler son environnement (déplacement des meubles, par exemple) afin qu’il garde ses repères. Il ne faut pas perturber ses habitudes, mais changer les vôtres, afin de ne pas le stresser. S’il entend moins bien, faites lui comprendre ce que vous voulez par des gestes, des mimiques. Il est indispensable également de prévoir un couchage bien rembourré, à l’abri du froid, de l’humidité  et des courants d’air et où il est près de tout son petit monde. N’oubliez pas qu’il dort davantage et que son organisme est plus faible. Enfin, brossez-le régulièrement et profitez-en pour examiner son corps car, outre les bienfaits que cela lui procure, cela vous permettra de détecter la présence de la moindre anomalie (parasites, grosseur anormale, ...).

Il ne faut surtout pas que tout ce que vous venez de lire vous effraie. Votre chien est vieillissant certes, mais vous partagerez encore avec lui de bons moments de plaisir et d’amour … à son rythme. Il faut associer une alimentation de qualité à une bonne hygiène de vie, à de l’exercice modéré, à beaucoup d’amour et encore plus d’attention, ainsi qu’à des bilans vétérinaires réguliers et non pas uniquement lors du rappel de vaccination. C’est à vous d’être vigilant et de lui apporter également les soins nécessaires, afin qu’il traverse cette période de sa vie dans les meilleures conditions.

© 2012 L. Delanoë Tous droits réservés


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14. Mon Landseer à l'hôpital

Pour que tout se passe au mieux, il n'y a pas le choix: votre vétérinaire traitant recommande d’hospitaliser votre cher compagnon. La contrainte et la médicalisation peuvent générer des comportements particuliers chez un animal très sociable et perméable à son environnement. Faisons le point pour vous permettre de gérer une séparation (temporaire) de qualité.

Il est malade

La maladie s’accompagne généralement d’un état dépressif. L’agressivité ne survient que s’il y a douleur. Alors que les symptômes s’installent, les facultés d’apprentissage sont amoindries et notre Landseer devient plus malléable. C’est lors de la convalescence que le stress le conduit à associer certaines manipulations ou situations avec la douleur ou la peur. En phase préparatoire de l’hospitalisation, grâce à l’attachement pour votre chien et votre coopération avec le vétérinaire, chacun s’adaptera plus facilement aux contraintes de l’hospitalisation. L’angoisse partagée et les effets indésirables seront réduits d’autant.

Long séjour

Les soins seront intensifs et vous devrez être patient. Il faut tenir compte que le chien est sensible aux odeurs et aux habitudes. La cage devra être bien adaptée à la taille de votre compagnon. Il est important d’enrichir le milieu sensoriel par des contacts verbaux, visuels et tactiles. Puisque l’hospitalisation est longue, vous devez apporter un jouet et un objet familiers. Les visites seront effectuées en concertation avec votre vétérinaire: les câlins réguliers sont essentiels et pourront être relayés par l’équipe soignante. La clé est de tranquilliser votre chien par des soins à heures fixes et, si possible, par la même personne. Si son état le permet, une promenade quotidienne est bien sûr souhaitable.
L’hospitalisation devra cesser dès que les soins sont achevé, même si le rétablissement n’est pas terminé. Le retour à la maison facilitera alors la convalescence (du chien comme de la famille ...) par la reprise des habitudes et la réassurance d’un territoire connu. Vous devrez, par contre, peut-être accepter de ramener votre compagnon régulièrement pour des injections ou des changements de pansements.

Séjour court

L’hospitalisation est souvent plus banale et associée à une petite chirurgie. De la même façon, votre comportement, rassurant et calme, facilitera le séjour et le travail préparatoire du vétérinaire. De son côté, un soin devra toujours être apporté de façon à éviter les situations effrayantes (bruits soudains, comme le téléphone ou répétés, comme des talons intempestifs sur un carrelage, une lumière trop agressive, des odeurs trop fortes, ...).

Le retour

Il se fera sans trop de bruit, ni de câlins (un peu quand même !). Un coin tranquille dans la pénombre, facile à surveiller, est parfait. La main posée sur le corps est gage d’apaisement. Le réveil d’une anesthésie prend du temps et peut impressionner les enfants, car le chien paraît « ailleurs ». Il faut éviter de donner l’aliment habituel au tout début car il peut le refuser définitivement. Le risque majeur est que votre malin de compagnon comprenne que vous lui portez un surplus d’attention lorsqu’il n’est pas en forme: il peut faire de votre présence à ses côtés une obligation pour manger ou dormir. Vous lui accordez soudain des privilèges qu’il n’avait pas, comme dormir dans votre chambre ou monter sur un canapé. 

Certains maîtres trop soucieux finissent par devoir s’enduire les doigts de nourriture pour que le « pauvre petit » mange. Il faut absolument avoir conscience des risques et des contraintes liés à ces changements de comportement et de statut au retour à la maison. Ne culpabilisez pas et agissez pour son bien ou celui de votre relation L’hospitalisation est une question de confiance et votre vétérinaire sait parfaitement que sa réussite participe grandement à la guérison de votre compagnon.

© 2012 Husse Tous droits réservés


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15. Le départ d'un compagnon Landseer pour "Le Pont de l'Arc-en-ciel"

Lorsque vous aviez choisi votre chiot, puis préparé son arrivée chez vous, vous ne pensiez pas que le temps passerait si vite. Après les magnifiques années passées à ses côtés,  l’aventure touchera un jour à sa fin.
Un sujet bien triste à évoquer, mais qui nous rappelle que nous avons une responsabilité envers nos amis à 4 pattes et que, le jour J, ils comptent sur nous.

Chaque maître sera confronté un jour à cette terrible décision. Dans un moment aussi douloureux, une question se pose: que faire de la dépouille de son Landseer adoré ? En fait, nous ne saurions donner de conseils, car chacun fait comme il le ressent.

Bien souvent, le départ a lieu tellement rapidement,  que nous avons de la peine à le croire. Plus de 10 ans ont passé et notre Landseer  commence  à "bien vieillir".  Nous savons que le « départ » est proche et qu’il faudra  le préparer.

Dans la plupart des cas, ce sera le vétérinaire qui s’occupera de tout. Le chien restera chez lui  et il fera le nécessaire.  Si vous ne souhaitez pas récupérer le corps de votre animal, optez pour une incinération collective. Si vous ne voulez pas de cette option, renseignez-vous auprès de votre vétérinaire, car il y a d’autres possibilités lors du décès de votre compagnon.


Malgré la douleur, il faut garder à l’esprit que la loi française encadre strictement la perte d’un animal et que l’on ne peut donc pas faire ce que l’on veut de la dépouille de notre Landseer - cf. le Code Rural  (Article L226-2) que vous pouvez consulter sur le site de Légifrance: www.legifrance.gouv.fr.

Si votre Landseer décède à la maison, il faudra faire un choix: 
- appeler un équarrisseur (se renseigner auprès de sa mairie) qui viendra chercher le chien défunt,  car on ne peut inhumer dans son jardin un animal de plus de 40 kg (cf. la loi française); 
- faire incinérer votre animal - en France, l’incinération peut se faire de manière individuelle ou collective - ce sera  à vous de contacter la société qui vous dira comment procéder - notez que certains vétérinaires s’occupent de tout,  même si votre Landseer est décédé chez vous; 
- choisir une inhumation dans un cimetière animalier (il en existe plusieurs en France) - dans ce cas,  il peut s’agir d’une inhumation en pleine terre ou en caveau - vous trouverez les adresses de ces cimetières sur la Toile.


Toutes ces options ont, bien sûr, des coûts différents. Pour faire le deuil de son compagnon à 4 pattes, il est souvent conseillé de ne pas jeter ses jouets ou ses affaires tout de suite ... Il faut laisser passer un peu de temps afin de pouvoir, le moment venu, faire également le deuil de ses affaires.

Sachez qu’il existe également sur la Toile des cimetières virtuels, une aide pour le travail de deuil...

Enfin, effectuez les démarches administratives nécessaires en déclarant le décès auprès de I-CAD (identification des carnivores domestiques) chargé depuis le 1er janvier 2013 de la gestion du fichier canin: www.i-cad.fr. Cette démarche peut aussi être faite par votre vétérinaire.



Le Pont de L’Arc-en-ciel*


Il y a un pont qui relie le Paradis et la Terre.

On l'appelle le 'Pont de l'Arc-en-Ciel' à cause de ses nombreuses couleurs. Au bout de ce Pont, il y a un pays de prairies, de collines et de vallées luxuriantes. Lorsqu'ils décèdent, nos compagnons rejoignent ce pays où on trouve toujours de la nourriture abondante et un temps printanier. Les animaux, vieux et faibles, redeviennent jeunes et en forme. Ceux qui ont été blessés ou mutilés sont de nouveau rétablis. Tous jouent ensemble toute la journée.


Une chose leur manque tout de même : ils ne sont pas avec ceux qui les ont aimés sur Terre. Alors, chaque jour, ils courent et jouent jusqu'au moment où l'un d'eux s'arrête soudain de jouer et regarde en l'air. Son nez s'agite ! Ses yeux fixent l'horizon ! Et, tout d'un coup, il s'éloigne du groupe en courant, volant au-dessus de l'herbe verte, prenant ses jambes à son cou.


Il vous a vu, et, quand vous vous rencontrez, vous prenez votre compagnon dans vos bras, et vous l'étreignez. Les bisous pleuvent sur votre visage encore, encore et encore, et vous dévisagez de nouveau votre ami tant adoré.


Alors, vous traverserez ensemble le Pont de l'Arc-en-Ciel, pour ne plus jamais être séparés.


© 2013 M. Deutsch Tous droits réservés


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* traduction libre par "Le Roman du Landseer" de "A rainbow bridge" (auteur inconnu)



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16. Le testament d'un chien*

Moi, Silverdene Emblem O'Neill (appelé Blemie par ma famille, mes amis et mes autres connaisssances), parce que le fardeau des années et les infirmités me pèsent, et parce que je réalise que ma fin de vie est proche, j'enterre ici mes dernières volontés ainsi que mon testament à l'intention de mon Maître. Ce dernier n'en saura rien tant que je ne serai pas parti. Puis, un jour, en pensant à moi dans sa solitude, il apprendra l'existence de ce testament et je lui demande alors de le graver comme un mémorial qui me sera dédié.


J'ai peu de choses matérielles à laisser. Les chiens sont plus sages que les hommes. Ils ne sont pas attachés aux objets. Ils ne passent pas leur vie à accumuler des biens. Ils ne ruinent pas leur sommeil à se soucier de la manière de garder leurs biens et d'obtenir ceux qu'ils ne possèdent pas. Je n'ai rien de valeur à léguer, sauf mon amour et ma loyauté. Je les dédie à tous ceux qui m'ont aimé, et tout particulièrement à mon Maître et à ma Maîtresse qui, j'en suis certain, me pleureront le plus ...
Je leur demande de se souvenir toujours de moi, mais de ne pas être chagrinés trop longtemps. Durant ma vie,  j'ai toujours essayé d'être un réconfort pour eux les jours de peine, et un bonheur supplémentaire les jours de joie. Il m'est douloureux de penser que, décédé,  j'aurai à les faire souffrir.
 
Qu'ils se souviennent que, bien qu'aucun chien n'ait jamais eu une vie aussi heureuse que la mienne (grâce à leur amour et à tous les soins qu'ils m'ont prodigué), maintenant que je suis devenu aveugle, sourd et boiteux, et que même mon odorat me fait défaut - un lapin peut se retrouver sous mon nez sans que je m'en rende compte - mon amour-propre s'est transformé en déroutante et dégoûtante humiliation. Je sens que la vie me nargue d'avoir trop perduré. Il est temps que je dise au revoir, avant que ma maladie ne devienne un fardeau pour moi-même et pour ceux qui m'aiment.
 
J'ai de la peine à les quitter, mais je n'éprouve pas de tristesse à mourir. Les chiens n'appréhendent pas la mort comme les hommes. Nous l'acceptons comme faisant partie de la vie, et non pas comme quelque chose d'étranger et de terrible qui détruit la vie. Qui sait ce qui adviendra après la mort ? Je pense ... qu'il y a un Paradis où l'on est toujours jeune et bien portant, où l'on flâne tous les jours, où chaque heure merveilleuse est le moment du repas, où, durant les longues soirées, il y a un million de foyers dans lesquels brûlent en permanence des bûches, et que l’on se pelotonne devant en regardant les flammes, puis l’on somnole et l’on rêve, en se rappelant le bon vieux temps sur Terre, et l'amour de son Maître et de sa Maîtresse.

Je crains que ceci soit un peu trop demander que d’aller au Paradis, même pour le chien adorable que je suis. Mais la paix, au moins, est sûre. Paix et long repos pour mon cœur, ma tête et mes membres, vieux et fatigués, et sommeil éternel pour mon corps sur la Terre que j'ai tant aimée. Après tout, c'est peut-être la meilleure solution.
 
Une dernière et sincère demande. J'ai entendu ma Maîtresse dire : «Quand Blemie partira, il ne faut plus que nous ayons un autre chien. Je l'aime tellement que je ne pourrai jamais en aimer un autre». Je voudrais lui demander, au nom de son amour pour moi, d'en avoir un autre. Ce serait un mauvais hommage à ma mémoire que de ne jamais avoir à nouveau de chien. Ce qui me plairait maintenant, ce serait qu’après avoir vécu à mes côtés, elle ne puisse plus vivre sans chien. Je n'ai jamais eu un esprit jaloux et borné. J'ai toujours soutenu que la plupart des chiens sont bons (ainsi qu'un chat, le chat noir à qui j'ai permis de partager le tapis du salon pendant les soirées ...). Je lui souhaite, par la présente, le bonheur qui, je le sais, sera le sien dans mon ancienne maison.
 
Un dernier mot d'adieu, cher Maître et chère Maîtresse. Chaque fois que vous rendrez visite à ma tombe, dites à vous-mêmes avec regret, mais aussi avec de la joie dans vos cœurs, en souvenir de ma longue et heureuse vie en votre compagnie: «Ci-gît celui qui nous a aimés et que nous avons aimé."

Quelle que soit la profondeur de mon sommeil, je vous entendrai, et aucun pouvoir de l'au delà ne pourra empêcher mon esprit de remuer ma queue avec reconnaissance.

 
© 2013 Tous droits réservés
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* traduction libre par "Le Roman du Landseer" de "The last will and testament of Silverdene Emblem O'Neill" (Eugene O'Neill, 17 décembre 1940)